Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/01/2013

Blog & Co (suite 1)

Suite à cet audit fort instructif et généreux, Mistral m'a envoyé un lien vers une série d'interviews qu'OldCola avait programmées il y a maintenant une dizaine d'années sur ce même sujet. Certains auteurs de ces réponses n'ont plus de blogs depuis longtemps d'autres ont changé d'adresse, néanmoins leurs expériences et ce qu'ils en disent sont riches d'enseignements.

Par exemple, comme me l'a judicieusement fait remarquer Christian, cette réflexion de Lady Guy:

La nature publique du blogue me fascine et j'aimerais en parler. Je fais très attention à ce que j'écris. Je me sens toujours plus à l'aise avec mes lecteurs « virtuels » qu'avec les lecteurs qui me connaissent dans la «vraie » vie. The Man écrit rarement des commentaires, car sinon, il aurait un ascendant sur moi et sur ceux qui participent à mon blogue, puisqu'il vit avec moi. D'ailleurs, je lui fais toujours lire les billets qui le concernent avant de les poster, pour ne pas que ses parents (qui me lisent) aillent s'imaginer que le je ridiculise dans son dos.

C'est toujours très étrange, quand je rencontre des amis qui lisent Le Journal de Lady Guy et qui me lancent : "Comme ça, Sissi a mangé votre capote ? The Man est athée ?". Les gens prennent très au sérieux ce qui est écrit, il ne leur vient pas à l'idée que je transforme la vérité par l'écriture ou que, parfois, au contraire, il y a plus de vérité dans mon blogue que ce que je leur dis en paroles. Enfin, ces petits détails me font réfléchir sur l'écriture en général. Je commence à comprendre, vaguement, ce que les écrivains qui font dans l'autofiction doivent supporter lorsqu'ils publient un roman, et que toute la parenté, les ex et les amis se manifestent pour protester contre certains faits. Ce doit être délicat, en effet!

J'ai en effet moi-même eu à pâtir de cette interactivité entre ce qu'on écrit, qu'on exprime, qu'on partage au travers de son blog et la "vraie" vie. A pâtir mais aussi à m'enrichir. Pas encore plus tard qu'hier un de mes clients qui me lit régulièrement, je viens de l'apprendre, a tenu à me dire à quel point ça lui faisait du bien... C'est tout l'art de l'écriture dans le cadre du blog. Il y a matière à réfléchir encore là-dessus et à s'aventurer...

 

06/01/2013

Le piano ivre

 

08/10/2012

Mistral chanté par Major

 

J'aime ses chansons, qu'est-ce que je peux vous dire de plus, si ce n'est qu'il a des interprètes artistes musiciens hors pairs...

 

07/10/2012

Mistral chanté par Moran

 

 

C'est toujours un régal poignant. Merci Christian.

 

31/08/2012

Omar m'a tuer...

sagesse,cinema,injustice,remue-méninge,réflexion,avancée,partage,humain

- La Femme-Hibou -

 

Pat a étrangement insisté pour que je vois ce film sur cette affaire, en entier. J'avais esquivé au premier visionnement à peu près à la moitié, j'ai exprimé que je sentais que ça allait être au-dessus de mes forces et je craignais la soirée abîmée. J'ai alors quitté la pièce, Pat a fini de voir le film et puis me suis couchée presque sereine d'avoir pu éviter le pire. Hé,hé. Pourtant, ce soir, là, présentement, voilà qu'il récidive, qu'il me demande de voir la fin d'un film que je sais poison dans ma carte du monde. Je plie, acquiesce et accepte ce déroulement. Jesus, Christ!! J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps, j'ai hocqueté avant de m'effondrer. Non, plus que non, viscéralement non. Je ne suis vraiment pas taillée pour l'injustice et pas prête de l'être. Faudra qu'on me tue pour me faire être autrement que ce que je suis devenue à tort et à travers. Je pensais à Cyrulnik, avant de voir ce film, et je disais à Patrick tout comme lui, que la résilience est loin d'être un acquis. Une blessure narcissique aussi infime soit-elle est à jamais ancrée dans notre vie. On cherche à colmater la douleur, à lui donner un sens, à l'oublier, l'organiser, l'enjoliver, la sublimer, lui donner des lettres de noblessse, n'empêche que quoi qu'on fasse, la blessure est là, et plus elle est profonde et profonde, tatouée dans nos chairs, dans notre vision du monde, plus, quoi qu'on fasse elle se ravive à nous et peut nous plonger dans des détresses effarantes et si terriblement humaines. J'ai foi en l'empathie, je sais qu'elle est source de plaisir dans la relation à autrui mais je n'ai pas encore la capacité de me l'offrir. J'en ai manqué terriblement dans ma vie, je l'ai cherchée désespérement et maintenant j'en suis au stade de l'expectative, j'ouvre mon esprit et mon coeur à mes fins. Mon regard change, mon horizon aussi, il s'éclaire et mes souffrances narcissiques s'estompent pour laisser place à l'improbable: moi. Comme quoi, faut toujours faire confiance à l'étoile qui brille en nous, celle qui matérialise dans notre imaginaire notre existence. Faut savoir et apprendre à s'aimer et à s'étonner, sans cesse, et jamais laisser qui que ce soit, vous tirer d'affaire en vous tuant  ... Faut vivre, bonnant malant, mais pas seulement, faut frisonner, faut se donner, faut y aller, ne pas craindre l'adversité, se permettre, oser, penser, se cultiver, apprendre et plus que tout aimer. Omar m'a toucher. Choukrane. 

 

26/07/2012

Une grande famille

photo vieuxg et mistral.jpg

- Black Angel et Vieux G. -

 

 Ici, là et là et plus loin encore, on forme une grande famille, une sorte de tribu orchestrée de main de maître par notre Mistral à nous, un grand vent québécois qui réchauffe, interpelle et veille au grain, toujours. Christian m'a écrit suite à cette surprise faite à notre Vieux G., ce cher vieux jeune de 28 printemps qui enchante nos esprits et nos coeurs par son intelligence et son talent et cette qualité rare qui est la délicatesse des sentiments. Je reconnais bien là mon ange noir, toujours à l'affût de nouvelles perles et toujours désireux de les mettre en avant. Cette image que j'ai découvert ce matin chez Guillaume Lajeunesse en salve d'étoiles m'a emplie le coeur d'allégresse. J'ai regretté un instant d'être si loin et n'avoir pas pu partager avec lui, sa douce et mon grand ami, cette poutine brillantissime mais en même temps je sais que d'une certaine manière j'y étais, par cette amitié profonde et particulière qui nous lie Christian et moi et par cette relation filiale qui s'établit entre Vieux G. et nous. Une sorte de fils spirituel, en quelque sorte... Voilà encore une des magies qui s'opère par les blogs, une de plus. Cette possibilité de se rencontrer au-delà des frontières, des distances et cette capacité de se découvrir et de s'entendre au travers les mots qu'on écrit et les goûts qu'on partage. Bon anniversaire, Guillaume! Et puisque tu comptes vivre jusqu'à cent ans, au moins, je pense qu'on aura l'occasion un jour de croiser nos prunelles pour de vrai et avoir comme tu le dis si bien, une discussion légère et lumineuse de vive voix...

 

 

24/06/2012

Bonne Saint-Jean à tous les québécois!

stjean1.jpg

 

Et plus particulièrement à certains d'entre eux qui me sont chers et précieux.

 

 

11/06/2012

bruit de casseroles

182710_438988832786372_278550055496918_1664170_833745320_n.jpg

 

C'est émouvant tout un peuple qui se fait entendre, qui défend sa liberté d'expression, qui sort de sa léthargie, qui prend conscience qu'il est fort, qu'il existe et qu'il a le droit d'exister. Ça prend aux tripes tous ces jeunes qui manifestent sans relâche vêtus dêvetus de rouge et d'espérance, ces casseroles qui résonent un peu partout, ces voix qui se font entendre par le tintamarre de cuillères en fer sur le métal blanc ou couvercle contre couvercle. C'est poignant l'endurance de tous ces gens qui veulent plus de justice, plus d'équité et plus de transparence et, c'est plus que révoltant de voir la violence déployée face à un peuple qui ne cherche qu'à exprimer sans autres armes que sa cohérence, sa témérité et sa créativité un désaccord profond sur des choix de société que leur imposent ceux qui sont censés les gouverner et leur permettre d'être. Alors, même si je suis loin de mes amis là-bas, de ma seconde patrie, de ma deuxième famille, j'en suis. Même si le carré rouge au revers est proscrit et passible d'emprisonnement, je le porte haut et fort et dehors et dedans, sur ma veste mais surtout, dans ma chair, dans mon sang. Rien ne me paraît plus violent, où que cela se passe, qu'un peuple privé de ses libertés, qu'un peuple qu'on tente d'amadouer, qu'un peuple qu'on intimide, qu'on insulte, qu'on veut faire taire par tous les moyens, qu'un peuple qu'on montre du doigt alors qu'il est dans son bon droit, celui du bon sens, celui de la démocratie, celui de la fraternité. On ne peut pas ne pas se dire et réagir face à tant d'injustice et de mépris. On ne peut pas rester assis à ne rien faire et à attendre. On ne peut pas ne pas être contre des agissements policiers brutaux et sans discernement. On ne peut être que révoltés et troublés par de telles manières de faire. Câlisse, tenez bon, nous sommes de tout coeur avec vous qui êtes chaque jour dans la rue et qui bravait la bêtise la plus primaire dans votre quotidien. Don't give up, nous sommes nombreux à penser et à oeuvrer pour une humanité meilleure et épanouissante pour chacun d'entre nous et pour chacun de nos enfants. Nous sommes nombreux à espérer cela possible et à notre façon manier les casseroles où que nous soyons et crier ainsi toute notre rage de vivre, autrement.

 

03/06/2012

Oui!

art de vivre,amitié,montréal,québec,christian mistral,voyage,défifoto,photographie,joie,partage,énergie,humain

- Blue par Patrick Natier - Mont Royal, Montréal, Octobre 2010 -


Le thème du défifoto de ce mois de Juin était "Ailes", j'y ai participé non en photographe amateur mais en modèle parce que ce thème m'a tout de suite fait penser à cette photo que j'aime de moi-même en haut du Mont Royal par une belle journée ensoleillée d'Octobre à Montréal. J'aime cette image, elle est joyeuse, tonifiante, jubilatoire, un de ces moments de grâce quand le bonheur vous donne des ailes, quand tout alors paraît possible, quand vous êtes au septième ciel. Avant l'amour, ça arrive parfois aussi, cette poussée intense d"énergie, de puissance et de légereté. J'étais heureuse à ce moment précis du clic clic de la boîte magique, j'étais bien, au nirvana, émue et je retrouve la qualité de l'émotion intacte en revoyant cette photo, puissance des images, avec un petit trémolo dans le coeur, un goût de le revivre, mais on ne peut revivre une première fois n'est-ce-pas? C'était la première fois que je voyais Montréal, la première fois que je montais en haut du Mont Royal, la première fois que je me balladais avec Christian Mistral, la première fois qu'on partageait lui et moi une escapade diurne, la première fois que j'exprimais devant lui mon plaisir de sa compagnie, la première fois que je pouvais partager cela avec l'homme de ma vie, la première fois que notre amitié pouvait ainsi se montrer sans retenue au grand jour, la première fois que je ressentais une telle fierté, la première fois que je m'autorisais à le faire. Jamais je ne pourrais retrouver cette quintessence de la première fois, mais je suis bien persuadée que dans les mêmes conditions, au même endroit, je pourrais savourer pleinement ce moment passé, cette ancre positive et que je pourrais même arriver à vivre tout aussi intensément une nouvelle première fois différente. On a tous quelque part au fond de soi une image de cette sorte de joie pure et étonnante de fraîcheur, on a tous dans le coin de sa tête une expérience de ce genre, une exaltation qui balaie tout sur son passage, un moment où tout semble possible, un pareil moment d'harmonie totale, on peut tout s'en souvenir avec tendresse et y puiser parfois le ressort nécessaire pour continuer d'avancer et de croire que ce que en quoi on croit a un sens, une force et un élan vital. On a tous le goût de revivre un tel délicieux défi à tout ce qui entrave et alourdit notre vie. Cette photo à la feuille d'érable c'est comme dire "Oui" à la vie! Et je dis "Oui".



12/05/2012

Fièvre

02.jpg

- Toile Angelica Ferrant -

 

 

Qu'il est doux d'évoquer les anciennes audaces,

L'âme en brousaille et le cheveu folâtre,

Rebelle sans cause au regard épineux

Comme du chaparral farouchement sauvage,

Allant, contre le vent et la vague sage,

Fiévreux dans l'âpre bataille pour la vie,

La vitesse et le droit de ne jamais mourir.

 

- Christian Mistral -

 

 

29/04/2012

de tout coeur

avec les étudiants québécois.

 

398217_10150737619304272_561739271_9563086_1776839164_n.jpg

 

23/04/2012

Le jour de la Terre

images.jpeg

Hier, quelle coïncidence, Christian m'informait que c'était le jour de la Terre et qu'au moment même où il m'écrivait les cloches de toutes les églises de Montréal sonnaient pour deux minutes, qu'une manifestation de plus de 100 000 québécois s'ébranlait et que même des femmes innues venues à pied de Malioténam y participaient. Moi, pendant ce temps j'étais abasourdie devant ma télé à ne pas croire le chiffre qui m'était annoncé. Le matin de ce Dimanche 22, j'avais visionné une interview réjouissante de Michel Serres à l'occasion de la sortie de son nouveau livre: Petite Poucette; ses propos m'avaient mise en émoi et m'avaient donné confiance, je suis tellement d'accord avec ce qu'il dit, c'est tellement bon de l'entendre. Et là, un 20% s'affichait, plus de six millions de français avaient préféré la xénophobie, le repli sur soi, l'intolérance, l'étriqué, la préférence nationale, la régression, la démagogie, l'insensé. Les urnes avaient parlé.

Ce matin, au petit déjeuner, on était tous levés tôt, tous avec la mine défaite et avec un goût amer au fond du gosier, la démocratie n'est pas toujours aisée à avaler quand elle ne défend pas des valeurs auxquelles on tient de solidarité, d'humanité, d'intelligence. Chacun y allait de son couplet, chacun tentait de donner une explication à cette vague extrémiste de doite: l'ignorance, la peur, le ras-le-bol, l'ignorance surtout: comment peut-on penser que la voie pour une vie meilleure et une société plus juste est la mise à l'index de l'autre? Prendre ses responsabiités, c'est s'affirmer, c'est dire je ne suis pas d'accord, je veux autre chose pour moi, pour mes enfants; prendre ses responsabilités c'est oeuvrer pour que cessent ces idées préconcues, c'est s'ouvrir, c'est expliquer, c'est comprendre que le monde change et que rien ne peut plus être comme avant pour paraphraser la Marine, comment peut-il en être autrement?

Alors je repense à Michel et à son concept de petite poucette, et même si je n'ai plus vingt ans et si je ne suis pas aussi habile de mes pouces que mes grands enfants, je pense l'être de la tête, du moins je tente de l'être, je tente de comprendre ce monde dans lequel nous évoluons tous, dans lequel il nous faut exister, avec lequel il faut composer, je cherche à être au plus prés de ce que je veux vivre et de ce que je veux transmettre, au plus prés de ce qui me semble juste et justifié et je suis d'accord avec Serres: ce qu'il y a de mieux à faire c'est être soi-même et c'est bien ce que je compte revendiquer encore davantage même si j'ai toujours dit ça à mes fils depuis leur naissance: Be yourself! Je compte mettre tant bien que mal ma pierre à l'édifice à ce monde mouvant et spectaculaire et à cette aventure géniale qu'est la vie sur cette planète en montrant qu'il est possible de s'ouvrir aux autres sans craindre pour sa peau, qu'il est possible d'aimer la différence et de s'en enrichir, qu'il est souhaitable de s'aventurer et que la peur n'est pas bonne conseillère, la haine non plus, ni même la colère. Réagir n'est pas une solution, mais agir, oui, exprimer, partager et ne pas craindre de penser autrement, de penser plus grand, de penser plus vaste et plus aimant.

C'est tous les jours le jour de la terre, c'est ici, c'est maintenant.

 

12/04/2012

On se découvre face à l'adversité.

Son premier mail m'a déroutée. Faut bien dire que je n'ai  pas particulièrement de relation avec Jean si ce n'est au travers de Christian et que c'est la première fois que je reçois un mail directement de lui. Pourtant, j'en garde un souvenir diffus quand je l'ai eu au téléphone parce qu'inquiète d'être sans nouvelles de Christian qui ne me donnait plus signe de vie d'un coup d'un seul presque au milieu d'une phrase et que ça ne lui ressemblait guère. A cette époque lointaine, je n'avais pas les moyens de joindre Christian directement, et, sachant que Jean Barbe était son ami, je me suis tournée vers lui, seul à être dans l'annuaire international. Une brève rencontre ponctuée de pleurs d'enfants, il a été chaleureux et disponible, me rassurant d'un "Je vais aux nouvelles, je vous reviens!".

C'était un autre temps. Celui où l'un comptait sur l'autre et savait possible et incontournable la disponibilité de l'un à l'autre comme dans toute amitié qui se respecte. Du moins dans l'idée que je me fais de toute amitié qui se respecte.
 
Aujourd'hui, c'est la guerre! Une guerre de tranchée, injustifiée.
C'est difficile d'entendre un ami qui ne pense pas comme toi et qui t'alerte sur le chemin que tu prends de son point de vue. Un guerrier qui n'aime pas un opportuniste, ça tombe sous le sens, c'est même une chance d'avoir en face de soi quelqu'un qui met son exigence à ton service.
Faut être bien démuni ou trop rageux pour m'écrire et me demander implicitement de rendre la raison à Mistral! Faut être ignorant des choses de la vie ou feindre de les ignorer pour autrui, faut pas penser qu'une amitié existe, qu'elle compte, qu'elle a pour ses protagonistes une valeur sacrée, faut être dans une autre réalité. Le premier message de Jean m'a remuée:
 
Il et devenu fou. Il me menace. La fille dont il parle est mon amoureuse.Elle va publier dans une autre maison que celle où je travaille. 
Il est tellement coké, il me fait des menaces.

Ah! Mais de qui il parle là! Spontanément, j'ai répondu à ce message de cette manière chez Christian, et, encore, par chance, Christian avait devancé Jean qui l'avait menacé de m'écrire, faut dire, on est en plein délire!
Christian est mon ami, il est plus qu'un ami pour moi. Ce qui nous unit ne regarde que nous mais je crois pouvoir dire qu'il ferait pour moi ce que je fais pour lui, que nous comptons l'un sur l'autre, que nous nous épaulons, que nous nous inspirons, que nous nous motivons, que nous nous épanouissons. Il faut du temps pour qu'une telle relation s'installe, faut apprendre à se connaître, nous ne sommes parfaits ni l'un ni l'autre mais nous tendons à devenir meilleurs en nous ouvrant l'un à l'autre, n'est-ce -pas là la signification même de l'amitié?
Jean et Christian sont amis, de longue date. Ils ont du en voir et en endurer ensemble, ils ont du certainement s'épauler, se détester, se revenir. Alors pourquoi faut-il que d'un seul coup l'un se présente en victime et pointe d'un doigt accusateur l'autre en disant qu'il devient fou? "Quand tu veux tuer ton chien, tu dis qu'il a la rage." Quel est donc le dessein de Jean Barbe?
Après m'être exprimée sur le Vacuum en réponse à ce mail, j'ai cru m'être fait comprendre, n'avais-je pas été claire? Non, ça n'a pas suffit, j'ai reçu un deuxième message, différent, plus agressif me concernant:
 
Bravo, vous êtes bien manipulée.
Et totalement à côté de vos pompes.
Traîner une femme dans la boue, c'est votre idée de la littérature?
Adieu Madame.

Ouch, et vas-y que je t'envoie mon skud. J'ai demandé ce qu'il tentait de me dire, moi traîner une femme dans la boue! Et puis j'ai réfléchi, j'ai dormi dessus comme on dit chez nous, je n'ai pas apprécié ce jugement à l'emporte pièce, même quelqu'un qui n'a pas un ego démesuré en a un, et pourquoi allais-je le laisser ainsi penser que j'étais manipulée comme si Mistral était un gourou, que j'en avais peur ou que sais-je, comme si Mistral était intouchable et que j'étais une sorte de beni-oui-oui, comme si la relation entre Christian et moi n'avait aucune valeur, presque à deux doigts de me dire que j'étais cinglée et que je n'ai pas toute ma raison, mon père me l'a dit, ma mère aussi et maintenant ce Monsieur que je ne connais pas et pour qui je n'avais jusqu'ici que de l'estime, les amis de mes amis étant mes amis! Fichtre! 
 
Jean,
Vous ne me comprenez pas, vous ne me connaissez pas à vous lire. A quoi tentez-vous d'aboutir? Pourquoi cette diabolisation? Pourquoi cette tentative d'humiliation à mon égard? Pourquoi vous en prendre ainsi à moi parce que j'aime Christian? Pourquoi l'amour que je lui porte vous pousse à croire que je suis stupide? Ignorez-vous à ce point quel homme généreux il est, vous, son vieil ami? Ignorez-vous à quel point sa lucidité fait mouche et que c'est sans doute ça qui vous touche? Que craignez-vous pour que votre peur vous aveugle à ce point?
Je l'ignore, mais je vous plains.
Vous savez tout comme moi que toute communication est manipulation et c'est le coeur du différend qui vous séparent, vous savez tout comme moi que je suis loin d'avoir les pieds en dehors des sabots, que je suis une femme posée, lucide, entière, consciente, que je n'agis que rarement sous la colère, et vous devriez savoir que j'ai une haute idée de la littérature et de la valeur des mots et que je mesure les miens en vous écrivant, et qu'enfin je n'ai jamais traîné de femme dans la boue et que je serais la première à sortir les griffes si cela devait se produire. Il y a pour moi une différence notable entre se défendre et agresser. On ne s'adresse pas à un fauve comme à un mouton, on ne peut attendre d'un loup d'être un chihuahua ni d'un serpent d'être une limace. Question de caractère, question de relation, question d'idée qu'on se fait des uns des autres. Si on veut vivre paisible dans sa petite vie tranquille avec ses petits travers à pouvoir agir en toute impunité comme bon nous semble alors on n'a pas dans son carnet d'adresse en pole position Christian Mistral en ami et en agitateur de conscience. J'ai la mienne, elle me sied, parfois elle me fait souffrir aussi. Au fond je devrais vous dire merci, quel meilleur moment pour revendiquer mon amitié sans faille pour Christian?
A vous lire, Monsieur.

Tout ceci pourrait paraître ridicule et puéril mais ne l'est point. Il est question de la dignité d'un homme, de son intégrité, de sa valeur.
La demoiselle chère au coeur de Barbe a bien cherché la bête en insultant le travail de Christian, en discréditant son oeuvre, son écriture le disant has-been et au bout de son art! Encore une affirmation non fondée, a-t-elle au moins lu toute l'oeuvre de Mistral qui emmène à bout de souffle, ciselée, précise et percutante? A-t-elle la moindre idée de ce qui anime cet homme, de sa capacité réflexive, de son implication dans la création littéraire, de sa force  et de sa générosité? Qu'attend donc de moi, my god, un Jean Barbe, droit dans ses bottes, s'attribuant avec panache un combat qui n'est pas le sien pour plaire à sa belle plutôt que de donner une tribune à tous ces jeunes qui auraient tant à dire et qu'on aimerait entendre davantage? Sigh. Pour ma part, il peut bien faire ce qu'il veut de sa vie, il peut bien défendre les valeurs qu'il souhaite tant qu'elles ne viennent pas empiéter sur les miennes. 
Comment peut-on prétendre défendre plus de justice, plus d'éducation et plus d'avenir en employant des méthodes humiliantes et en agitant les vieux démons et les vieilles histoires comme ceux qui tirent sur les ambulances? Québécoise de coeur, je défends comme je peux une valeur qui m'est chère et qui fait partie de celle que je transmets chaque jour à mes enfants: la fidélité. La fidélité à celle ou à celui qu'on est, la fidélité à l'intégrité, à ce pourquoi on se bat et la fidélité à ceux qu'on aime, à l'amitié, à la fraternité et à la liberté, à laquelle on aspire, tous, autant que nous sommes.
 
LB
 

10/04/2012

19:25

Je viens de croiser cette pensée au hasard de mes pérégrinations googlesques, elle me percute, je la partage:

 

"On va toujours trop loin pour les gens qui vont nulle part."

- Pierre Falardeau -

 

07/04/2012

C.M.

 

27/03/2012

Finger Tutting

 

J'en suis pas encore là, mais je vais oeuvrer en tout cas pour au moins récupérer l'agilité pour faire ça ou ça, ce genre de petits gestes simples et usuels qui manquent quand on perd l'usage d'un bras. Il y en a beaucoup d'autres. Pour une droitière, le poignet droit est beaucoup plus vigoureux et endurant que le gauche. Je laisse libre court à votre imagination débordante pour deviner pourquoi je serais la plus heureuse des femmes quand je l'aurais complètement récupéré!

L'opération s'est bien passée. Je suis tombée sur un vieil ami anesthésiste que je n'avais pas vu depuis des lustres. Il a pu, tout en me piquant sous l'aisselle droite, me raconter où en était sa vie, ça m'a évité de trop penser à l'aiguille et à la sensation de joute de courant que j'avais le long du bras jusqu'au bout des doigts. Par chance, je bricole en électricité, il s'en rappelait le bougre, alors ce genre de pitchenettes désagréables, je connais: quand on bricole des fils, des dominos et des tableaux électriques, ça fait partie des risques du métier!

A l'heure où j'écris j'ai encore le bras droit qui pése une tonne. Endormi, on est terriblement plus lourd, c'est étonnant, je ne me l'explique pas. Si quelqu'un parmi vous sait pourquoi, je suis preneuse! C'est une sensation toute bizarre que d'avoir au bout du corps un bout mort. Je ne peux m'empêcher de penser: " Et si je reste comme ça?". J'en ai des frissons dans toute l'échine. Mais bon, j'ai suffisamment confiance dans la médecine d'aujourd'hui qui me semble à chaque fois que j'ai eu à l'approcher de près quand même drôlement bien rodée.

En attendant que ma main droite revienne à la vie, je vais réfléchir à ce cadeau de Christian et de la Tribu: l'Ecce Blue, voyons, voyons," Tout ce qui ne tue pas...", fait mal en  tabarnak d'après Mistral. C'est vrai... Cette idée que ce qui ne tue pas nous rend plus fort, n'est pas si juste au fond. Certains événements dans la vie qui ne tuent pas peuvent nous entamer profond et nous rendre plus fragile. Je crois que ce qui est à tenter c'est d'en tirer un enseignement. Ce qui ne tue pas donne du rab, ouvre des perspectives, tuera peut-être la prochaine fois mais en tout cas nous permet de rester vivant, vaille que vaille! J'aime trop la vie pour mourir trop vite. Tout ce qui ne tue pas vaut la peine d'être vécu, non?

 

22/03/2012

l'à-venir

 

Malevitch_rouge.jpg

- Kasimir Malevitch -

  

On a tous à apprendre de la jeunesse, elle se bat au Quebec pour son éducation et partout elle se bat pour peu qu'on l'écoute. C'est normal, c'est le propre de la jeunesse de se faire entendre. Elle est notre devenir. Je l'aime.

" Il nous reste à inventer d'inimaginables nouvelles idées." - Michel Serres -

Ces hommes et ces femmes sont l'avenir, on ne peut que les soutenir. 

Carré rouge.

 

 

18/03/2012

salon du livre

viewmultimediadocument.jpeg

 

Oui, bon évidemment j'aurais aimé y être, d'autant plus que Anne y est allée et a rencontré Eric Mc Comber et Laure et que j'aurais tant voulu partager leur joie, mais bon, j'ai dû rester là à mon poste! Remarque ce que j'ai vécu aujourd'hui, et hier et plus encore avant-hier pourrait faire l'objet d'au moins un livre, c'est fou ce qui peut se passer en une soirée, en un lendemain de soirée et tout un Samedi, la nature a vraiment horreur du vide... Il ya plus que de quoi faire, juste trouver le nerf, pour paraphraser mon cher et tant aimé! Avanti, et vive les mots et leurs auteurs!

 

28/02/2012

Fashion Week

mode,art de vivre,fashion week,voyage,partage,rencontre,esthétisme,ouverture,humain,livres,christian mistral,poésie,bagage

mode,art de vivre,fashion week,voyage,partage,rencontre,esthétisme,ouverture,humain,livres,christian mistral,poésie,bagage

 

 

Je vais comme chaque année malgré ma main en moins, m'immerger en pointillé dans ce monde insensé et festif de la mode. La Fashion Week! J'y vais pas pour rêver mais pour travailler, c'est avec ce métier que je nourris ma famille et que je sers humblement la société dans laquelle je vis, y'a pire! J'emméne Fontes avec moi  et Le cerveau magicien, je ne me ballade jamais sans livres, ni sans carnet, ni sans crayon, ni sans mes yeux pour voir, mon coeur pour ressentir, ma tête pour inscrire et interpréter.

 

Prenez soin de vous. Goûtez à l'instant présent. 

Je reviens, bientôt!

 

 

De la main gauche